Christèle Crozier, Conseillère agréée en Fleurs de Bach

Mon parcours

Vétérinaire de formation, je me suis très rapidement spécialisée dans l’étude du comportement et plus particulièrement la psychiatrie animale.

Dans le cadre de mon métier, je vois de nombreux chiens chats aux chevaux etc. dont le comportement est particulièrement impacté par la vie familiale et les émotions de leur propriétaire. Je suis parfois désarmée face à des animaux qui ne sont que l’éponge de leur propriétaire et qui si celui-ci ne se prend pas en charge ne pourront pas guérir. Parfois c’est le contraire. Si l’on dit fréquemment que le chien souffre à cause de son humain, je constate bien souvent l’inverse : les propriétaires souffrent, parfois lourdement, de la maladie de leur animal. Quand un chien souffre d’un trouble psychiatrique, c’est toute la cellule familiale qui est affectée. Et dans notre société actuelle, où la pression du bine être animal est énorme, ces familles manquent cruellement de soutien. Depuis longtemps, je ressens une frustration dans ma pratique : celle d’aider les animaux sans pouvoir réellement soutenir leurs propriétaires, souvent submergés.

J’ai découvert les Fleurs de Bach, de manière complètement fortuite, grâce à une éducatrice canine, venue faire un stage chez moi. En plus de ses compétences en éducation canine, elle était également conseillère en Fleurs de Bach. Ce qui devait être une simple semaine d’échange professionnel est devenu un véritable tournant dans ma pratique vétérinaire, mais également dans ma vie personnelle. Curieuse mais sceptique, je l’ai laissée faire quelques essais, un peu comme une expérience sans grande attente, voire avec beaucoup de doutes.

Durant cette semaine, j’ai accepté qu’elle propose des mélanges floraux à une dizaine de mes clients. À ma grande surprise, j’ai observé des résultats tangibles, des changements subtils mais réels, chez les animaux… mais aussi chez leurs propriétaires. Ce fut un choc, car jusqu’ici, j’avais un a priori très négatif sur les Fleurs de Bach. Lors de mes études vétérinaires, on nous apprend à raisonner de façon cartésienne, à ne faire confiance qu’à la science, à l’analyse, aux faits mesurables. Les médecines dites « alternatives » sont généralement reléguées au rang de placebo, voire moquées.

Dans les ouvrages scientifiques récents, notamment en psychiatrie vétérinaire, les Fleurs de Bach ne sont mentionnées que de manière très critique, souvent pour souligner leur inefficacité prétendue, en dehors d’un possible effet placebo. Aucun espace n’est laissé à l’émotion, à l’intuition, ou à l’expérience subjective dans ce modèle de pensée.

Progressivement, j’ai commencé à intégrer les Fleurs dans ma quotidienneté. Au bout de quelques semaines, j’ai vu les bienfaits s’accumuler : moins de stress, des comportements apaisés, un mieux-être général. Intriguée, j’ai acheté des livres que j’ai littéralement dévorés, puis une boîte complète des 38 Fleurs de Bach originelles. J’ai alors commencé à expérimenter plus sérieusement : d’abord en usage ponctuel pour des émotions fortes, puis sous forme de mélanges mensuels, élaborés avec attention. Les résultats furent souvent stupéfiants, même pour moi.

Face à cet enthousiasme, j’ai décidé de me former sérieusement. J’ai suivi le niveau 1, mais j’ai vite ressenti une certaine frustration : ce niveau restait trop superficiel, n’allant pas au-delà de ce que j’avais déjà appris seule. J’ai donc enchaîné rapidement avec le niveau 2, où j’ai découvert l’importance fondamentale du questionnement. Cela a profondément résonné avec ma pratique vétérinaire, centrée sur l’écoute et l’observation fine des comportements.

Mais c’est surtout le niveau 3, qui a provoqué en moi un réel bouleversement. J’ai dû sortir de mon cadre strict, de mes protocoles, pour me recentrer sur l’humain autant que sur l’animal. J’ai appris à laisser parler mes clients, à créer de l’espace pour l’émotion, ce qui a été un défi, surtout avec le temps limité de mes consultations et des entretiens. Et pourtant, cette évolution me semble aujourd’hui essentielle.

Grâce aux Fleurs de Bach, j’ai trouvé un outil de lien, de médiation, de soin global. Je commence désormais à envisager ma profession différemment, avec des consultations centrées sur les animaux, mais aussi des espaces d’écoute pour les humains. Les Fleurs m’aident à accompagner ce double mouvement.
Cette évolution ne date pas d’hier : depuis une dizaine d’années, je me suis formée à la phytothérapie, la gemmothérapie, la médecine énergétique. Et ce n’est pas fini je suis actuellement en cours de formation en géobiologue et phytothérapie non vétérinaire. Mais les Fleurs de Bach occupent aujourd’hui une place centrale dans ma vie. Elles sont devenues un réflexe naturel.

Ce que le Dr. Bach a dit résonne profondément en moi aujourd’hui: « Acceptez les Fleurs comme une partie de la vie. » Pour moi, cela signifie accueillir les Fleurs non pas comme un médicament de plus, mais comme un compagnon de route, un soutien subtil et profond dans notre passage sur cette terre.